Même si l’on s’y attendait, même si l’on savait que cette putain de maladie n’allait plus lui laisser une once d’espoir, c’est dur. Christophe Collini nous a donc quitté dimanche matin à 8h30. Une heure où le jardin est encore frais et paisible. Ils ne le savent pas encore, mais cet été, lorsqu’ils sortiront, ses tomates, ses basilics et ses poivrons pleureront de ne plus être caressés par ce regard si attentionné, de ne plus être bercés par cette voix si douce. Ils seront tristes mais fiers de leur paysan costarmoricain.
Avant de déposer définitivement ses bottes et son chapeau de cuir au pied des serres, Christophe Collini a en effet planté une belle graine dans ce monde sans pitié pour l’agriculture paysanne et le goût. Il a posé les jalons du Conservatoire du Goût. Après une réunion à Paris, où, avec Rachel sa compagne, il avait réuni les chefs Pascal Barbot, William Ledeuil, Sven Chartier, Adeline Grattard, Lionel Hénaff, Julien Lemarié, Etienne Mangerel… des producteurs, des journalistes, etc., il s’apprêtait, en janvier, à faire de même en Bretagne, et dans tout l’Hexagone, afin de sensibiliser ces ambassadeurs du goût et les médias à la pertinence et à l’urgence de son Conservatoire du Goût.
Christophe a semé une graine précieuse, essentielle aux générations futures. A nous tous de la chérir, de la protéger et de la faire germer. Le Conservatoire du Goût doit vivre ! Merci encore Christophe.
Olivier Marie
une bien triste nouvelle en effet , un homme passionné et passionnant , qui savait transmettre son amour de la terre , a nous de faire perdurer son travail pour que demain toutes ces graines orphelines trouvent une terre d’accueil .
MERCI christophe
jean marie baudic