16 avril 2014

Plats étoilés sur la Route du Rhum

Par In Actus
Rhum
Luc Mobihan (à gauche), le chef étoilé du Saint-Placide à Saint-Malo, va concocter des plats haut de gamme pour Nils Boyer sur la prochaine Route du Rhum

«Le repas lorsque l’on est au milieu de l’Atlantique c’est un moment important, c’est vraiment du réconfort, alors autant qu’il soit bon.» Et la matière, le navigateur Nils Boyer aura un avantage, le 2 novembre prochain, sur ses adversaires lors du départ de la prochaine Route du Rhum. Lui, c’est le chef étoilé Luc Mobihan qui se penchera sur son alimentation. «Nous allons collaborer ensemble pour travailler uniquement sur du frais alors que la plupart des navigateurs mangent des plats lyophilisés.» Et le chef du Saint-Placide à Saint-Malo a déjà des idées de produits en tête : homard, bar, Saint-Jacques… «L’idée est vraiment de faire du très bon. Je vais travailler avec les mêmes producteurs qu’au restaurant.» Les plats seront conditionnés dans des barquettes biodégradables de 400 grammes. «Je vais partir sur environ 8 à 10 recettes et 60 repas au total ce qui correspond à 15-20 jours de traversée.» Outre ces plats étoilés, le repas du navigateur sera également composé d’un fromage signé Jean-Yves Bordier, d’une charcuterie, de fruits «et de plus de 2 litres d’eau par jour.» Le tout suivant les directives d’une diététicienne.

Homard, bar, Saint-Jacques…

L’idée est bonne, mais nécessite une vraie réflexion. «La principale contrainte reste la conservation, la DLC, reconnait Luc Mobihan. Il n’y a pas de cellule de refroidissement sur un bateau, je ne peux donc pas lui mettre tout ça sous-vide au restaurant.» Pour réussir ce pari, Luc Mobihan va travailler avec la société Sobreval à Jugon-les-Lacs. «Pour avoir travaillé 3 ans dans les plats cuisinés, je connais le problème. Avec Bruno Desson de chez Sobreval, nous allons étudier toutes les données de la conservation, à l’image des plats préparés que vous trouvez dans les supermarchés dans les rayons conserves.» Les recettes et les process resteront confidentiels.

Cette démarche de travailler avec des producteurs locaux, des produits bios… entre dans une philosophie plus globale de développement durable. «Je fais parti de l’association L’eau de là qui souhaite faire rayonner les valeurs de la mer à terre.»

 

Écrit par Olivier Marie

Journaliste culinaire professionnel écumant les salles de restaurant et les cuisines de l'Ouest depuis plus de dix ans.

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Plats étoilés sur la Route du Rhum

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