Paola, Pacéenne, cerise rouge, cœur de pigeon, cerise jaune, cocktail, la jaune, la rose de Berne, l’Andine Cornue, Green Zebra et pour finir, la Noire de Crimée imparfaite à souhait. Les serres d’Eric Bocel, maraîcher à Pacé en Ille-et-Vilaine, sont un vrai conservatoire botanique de la tomate !
« Et toutes nos tomates sont cultivées en terre recouvertes de fumier de cheval et non hors sol, c’est important, » pour le goût bien évidemment. « Aujourd’hui, les consommateurs demandent de la tomate ferme, blindée, calibrée… Mais c’est au détriment du goût ! »
Ici, les tomates sont moelleuses, déformées et toutes différentes. La Noire de Crimée, remplie de jus, offre fièrement ses boursouflures, la Green Zebra fait un malheur en salade avec son goût acidulé, l’Andine se fond dans les tartes à la tomate, la Jaune douce et ferme, la tomate Ananas très en chair et croquante… « L’idéal c’est de mélanger les tomates » lorsque l’on se penche notamment sur l’étal des Bocel au marché rennais des Lices. C’est d’ailleurs là que viennent se fournir les restaurateurs et les gourmets avertis. Plantées à la mi janvier, les tomates sont ramassées fin mars début avril.
Tous les ans, Eric, son beau-frère Pascal et sa femme Dominique – tous trois ont repris la suite d’Yves Bocel – essayent de nouvelles variétés « mais c’est forcément au détriment d’une autre. Lorsque nous avons planté la Rose de Berne, nous avons arrêté la Cœur de Bœuf qui lui ressemble. » L’an prochain, ils arrêtent la Prisca. « Ils ne font plus de semence, c’est un hybride on ne peut plus la reproduire. » Mais nul doute que les Bocel nous étonneront encore avec une variété peu connue. Alors, pour quel plat ?
J’ai acheté cette semaine leurs premières tomates cerises et des carottes nouvelles tout à fait délicieuses…
Toujours un régal à chaque marché du mercredi midi à pacé
Fidèle depuis 25 ans à toute la famille Bocel.Avec la chance à chaque déménagement qu’ils ne soient jamais loin.